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Seijin shiki : quand enfin arrivent les 20 ans...

Seijin shiki : quand enfin arrivent les 20 ans...
006 | Japon | MaRioOoN | 14.11.06

Si chez nous le passage à l'âge adulte se fête surtout dans le cercle restreint de la famille et des amis, les jeunes japonais ont quant à eux droit à une cérémonie publique en leur honneur : le Seijin Shiki (成人式).
Cette fête traditionnelle qui se tient tous les ans à la même date - le 2ème lundi de janvier où jour du Seijin no Hi (成人の日 = littéralement jour de l'entrée à l'âge adulte) - concerne tous ceux qui ont atteint leur majorité durant l'année scolaire en cours, soit du mois d'avril au mois de mars de l'année suivante. Les festivités officielles se déroulent en général le matin, dans les locaux de la mairie, ou de la préfecture selon l'importance de la ville ; tous les jeunes adultes résidant dans le quartier, ainsi que leurs familles sont conviés à écouter le représentant du gouvernement, souvent le maire, faire un discours sur les devoirs qu'ils auront à assumer tout au long de leur vie d'adulte, avant que de petits présents leurs soient distribués. Après la cérémonie civile, on procède immanquablement à la séance de photos souvenirs ; beaucoup de jeunes se contentent d'ailleurs aujourd'hui de ces photos, et ne participent plus au cérémonial. Puis filles et garçons se rendent en groupes prier dans les grands sanctuaires de la ville, où d'autres réjouissances spéciales sont organisées.
Beaucoup de jeunes filles célèbrent ce jour en portant la tenue traditionnelle du kimono, ou plus exactement du furisode (振袖), un kimono aux manches très longues (presque jusqu'au chevilles) et réservé à cette occasion. Elles portent également la coiffure traditionnelle du chignon. L'art de poser et porter correctement un kimono étant plus que complexe, nombre d'entre elles choisissent de se rendre dans un salon de beauté afin qu'on les habille et les coiffe. Un kimono reste cependant très cher, jusqu'à 4000 euros pour les plus beaux, ces tenues sont donc plutôt louées, ou héritées, qu'achetées pour l'occasion.
Les jeunes hommes quant à eux portent un costume noir classique, ou bien, plus ancré dans la tradition, le hakama (袴), une sorte de longue jupe noire portée sur un kimono blanc.
Avec cette majorité tardive, les japonais obtiennent le droit de vote, mais aussi celui de boire et de fumer... cette journée particulière se termine donc bien souvent par une soirée entre jeunes bien arrosée !

Origines des kana

Origines des kana
005 | Japonais | MaRioOoN | 09.10.06

Les kana, hiragana et katakana, représentent un système simplifié de l'écriture japonaise originelle, c'est-à-dire les kanjis, et fûrent inventés... pour les femmes ! Chacun de ces signes dérive ainsi d'un kanji ayant la même prononciation, soit qu'il ait été formé par évolution du kanji, soit par isolement d'une partie de celui-ci. Ce sont des alphabets phonétiques, ou syllabaires, ce qui signifie que chaque symbole représente un seul et unique son. On ne lira donc pas des lettres, mais des syllabes. Les hiragana et katakana représentent le même ensemble de 46 sons de base, mais les caractères ne sont pas écrits de la même façon, et ils n'ont pas la même utilisation dans la phrase japonaise.

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Les syllabes longues

Les syllabes longues
004 | Japonais | MaRioOoN | 04.10.06

En écoutant bien des japonais parler, vous aurez peut-être remarqué qu'à l'intérieur d'un mot certaines syllabes semblent plus longues que d'autres. Dans la langue japonaise, il existe un effet de doublement de toutes les syllabes possibles qui modifie sensiblement la lecture et donc la signification d'un mot. Ceci peut malheuresement être pour nous, non japonais, une source d'incompréhension, voir de quiproquos plutôt gênants... Ainsi « kuuso » signifie « vide », alors que « kuso » veut dire « merde »... vous voyez sûrement où je veux en venir.

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Karuta quoi ?

Karuta quoi ?
003 | Japonais | MaRioOoN | 25.09.06

Originaire du portugais « carta », karuta désignait autrefois n'importe quel jeu de cartes en papier. En effet, avant leur introduction par les marins portugais dans les années 1600, les jeux de cartes japonais n'étaient pas en papier, mais en bois ou coquillages. Aujourd'hui l'usage du mot karuta est devenu très spécifique d'un type de jeu. Le principe de base est celui-ci : être le plus rapide à retrouver parmi un tas la carte complémentaire, et bien sûr l'attraper avant les autres. Dans chacun de ces jeux de karuta existent donc deux familles : d'un côté les cartes à lire, ou yomifuda, qu'un meneur lit à haute voix ; c'est un proverbe, le début d'un poème japonais (ces poèmes japonais très particuliers sont nommés tanka ou waka), un concept... Et de l'autre côté, les cartes à prendre ou torifuda, qui selon le jeu comportent un des 48 hiraganas, la fin du poème, un dessin descriptif, un mot... et sont disposées devant les autres joueurs. Le but est alors de trouver la torifuda correspondant à la yomifuda lue. Le gagnant est évidemment celui qui à la fin possède le plus grand nombre de yomifuda.

« iroha-karuta » et « uta-karuta » sont les deux jeux les plus connus, tellement populaires en fait qu'il existe des tournois nationaux et des rencontres scolaires. Au-delà de cela, ce sont surtout des jeux traditionnels des fêtes du nouvel an.

Dans le jeu du iroha, les yomifuda portent un proverbe traditionnel, tandis que sur les torifudas sont représentés une scène illustrant chacun des proverbes et l'un des 48 hiraganas. Il s'agit alors de retrouver la première syllabe du proverbe qui vient d'être énoncé. Les enfants sont très encouragés par leurs parents à s'essayer à ce petit jeu, qui leur permet d'apprendre leurs hiraganas et les proverbes populaires en même temps. Dans le jeu uta, il s'agit de 100 poèmes anciens, de différents auteurs, et formant un recueil très connu du 13ème siècle nommé « Hyaku-nin Isshu ». Ici il faut retrouver les deux derniers vers du poème, qui en compte cinq. Les meilleurs joueurs connaissent évidemment tous ces poèmes par coeur, à tel point qu'ils sont alors capables de reconnaître le poème en question dès les premières syllabes.
Obake-karuta quant à lui est l'un des plus amusants pour les étrangers, car il recense la majorité des monstres et créatures mythologiques du folklore japonais (obake qui signifie littéralement « monstre »).

Il existe de très nombreuses variantes de tous ces jeux, tant au niveau des règles que des cartes elles-mêmes, et également selon les régions du pays.

Autrefois peintes par de grands artistes, les illustrations de ces cartes ont évidemment évolué selon les époques ; certaines sont restées très traditionnelles, comme celles du jeu uta-karuta, tandis que d'autres affichent aujourd'hui des pikachus et autres personnages de dessins animés comme dans le jeu du iroha.

En savoir plus...
http://a_pollett.tripod.com/cards9a.htm [en]
http://en.wikipedia.org/wiki/Karuta [en]
http://www.asahi-net.or.jp/~xs3d-bull/essays/karuta/karuta.html [en]

Iroha Uta : un alphabet japonais traditionnel

Iroha Uta : un alphabet japonais traditionnel
002 | Japonais | MaRioOoN | 20.09.06

Ce poème nommé iroha-uta (littéralement "chant du iroha"), ou plus couramment iroha , a pour particularité d'être composé de tous les hiragana existants, excepté le ん apparu plus tard, soit 46 syllabes. Chaque hiragana n'apparait qu'une seule fois, et l'on peut voir deux anciens hiraganas qui ont maintenant disparu, ゑ "we" et ゐ "wi".
Datant du Xème siècle, et d'auteur inconnu, ce poème servait autrefois d'alphabet pour l'apprentissage des kana, et donc d'ordre de classement (dictionnaires...). De nos jours il est plutôt utilisé pour l'initiation à la calligraphie ; on lui rajoute alors le ん en dernier.

Ordre actuel (permet de délimiter les phrases):
いろはにほへと
ちりぬるを
わかよたれそ
つねならむ
うゐのおくやま
けふこえて
あさきゆめみし
ゑひもせす


En romaji :
i ro ha ni ho he to
chi ri nu ru wo
wa ka yo ta re so
tsu ne na ra mu
u wi no o ku ya ma
ke fu ko e te
a sa ki yu me mi shi
we hi mo se su

En japonais moderne, le texte peut ête lu de cette manière :
Iro wa niedo
chirinuru wo
waga yo tare zo
tsune naran
ui no okuyama
kyou koete
asaki yume mishi
yoi mo sezu

Traduction "littéraire" :
Le plaisir est enivrant mais s'évanouit.
Ici-bas, personne ne demeure.
Aujourd'hui franchissant les cimes de l'illusion,
Il n'est plus ni de rêves creux,
ni d'ivresse.

Traduction anglaise :
As colors smell but fall.
Who are eternal in our world?
Today, I went through deep mountain of existing form,
and saw a shallow dream without being drunken.

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